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Nous avons une voie de ce monde visible vers l'Invisible, Car nous sommes les compagnons du Messager de la Religion. Nous avons une voie
de la maison au jardin, Nous sommes les voisin du cyprès et du jasmin, Chaque jour nous venons au jardin et nous voyons cent bourgeons.
Afin de les disperser parmi les amants, Nous remplissons nos robes pour rejaillir. Contemplez nos mots ! Ils sont le parfum de ces roses,
Nous sommes les rosiers du jardin de roses de la certitude.
Rumi Divan
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Il est l'Imam des personnes
de Sincerité, le secret de Sainteté, qui a ravivé l'ordre Naqshbandi à la fin du 20ème siècle, grâce à
la guidance Divine et l'éthique prophétique. Il a infusé dans la nation et la planète, l'amour de Dieu et l'amour des amoureux de
Dieu, après qu'ils aient été dans l'obscurité du feu, dans la fumée de la tribulation, dans la terreur,
la colère et la peine. Il est Celui qui dévoile les secrets, le Gardien de la lumière, le Cheikh des Cheikhs, le Sultan
des ascètes, le Sultan des pieux, le Sultan des personnes de la vérité. Il est sans égal le Grand Maître de
la Connaissance Divine de la fin du 20ème siècle. Il est la pluie provenant de l'océan de connaissance de cet ordre, qui redonne la vie
aux âmes dans toutes les régions de ce monde. Il est le Saint des sept continents, sa lumière ayant attiré des disciples et
des étudiants du monde entier. La lumière de la Présence Divine est son manteau. Il est unique dans son temps. Il est l'orchidée
plantée dans la terre, une terre remplie d'Amour Divin. Il est le Soleil de tous les univers. Il est le Saint des Deux Ailes: la connaissance externe
et la connaissance interne. Il est un miracle des miracles d'Allah, marchant sur la terre et s'élevant dans les cieux. Il est le secret des
secrets d'Allah, apparaissant dans sa Divine Présence et existant dans sa Divine existence. Il est Celui qui détient le Trône de la Guidance,
celui qui redonne la vie à Loi Divine, le Maître de la voie Soufi, Celui qui rétablit la vérité, le Guide
du cercle, il est la Poésie Lyrique de tous les secrets. Il est le Maître des saints et le Saint des maîtres. Les chercheurs entourent
le Kabah par sa lumière. Il est une Fontaine qui coule sans cesse , une Chute d'eau jamais interrompue, un Fleuve qui inonde toujours,
un océan dont les vagues s'élèvent continuellement et se brisent sur des rivages infinis. Il est né à
Larnaca, à Chypre, le 23 avril 1922, un dimanche, le 26 du mois de Shacban, 1340 H. La lignée du côté
de son père remonte à Sayyiddina ` Abdoul Qadir Jilani, fondateur de de l'ordre Qadiri. La lignée du
côté de sa mère remonte à Sayyiddina Jalalouddin Rumi, fondateur de l'ordre Mevlevi. Il est le descendant de Hassani-Housseini,
donc descendant du Prophete de part le lien qui unit ses grands-parents à la famille du
Prophète . Il a reçu l'enseignement de la Tariqat Qadiri de part son père et
la Tariqat Mevlevi de part sa mère. Durant son enfance à Chypre, il passait du temps avec son grand-père, qui était
un Cheikh de la Tariqat Qadiri, pour apprendre la discipline et la spiritualité de cette Tariqat. Des signes extraordinaires
ont commencé à apparaître très tôt sur lui. Sa conduite était parfaite: il ne s'est jamais battu ni disputé avec
personne. Il souriait toujours et était toujours patient. Son grand-père paternel et son grand-père maternel se sont
occupés de sa formation sur le chemin spirituel. Étant jeune, Cheikh Nazim était hautement respecté en raison de sa
station spirituelle exceptionnellement élevée. Tout le monde le connaîssait à Larnaca , car malgré son jeune âge
il pouvait conseiller les gens, prévoir le futur et le révéler spontanément. À l'âge de cinq ans, il arrivait que
sa mère ne puisse le trouver nulle part. Après l'avoir cherché, elle le trouvait soit dans une mosquée soit devant la tombe
d' Oumm Oul-Hiram , un compagnon du Prophète
dont la tombe se trouvait près d'une mosquée. Les touristes
venaient visiter sa tombe en grand nombre, attirés par l'image extraordinaire d'une roche suspendue au-dessus de sa tombe.
Quand sa mère essayait de le faire rentrer à la maison, il disait, "laisse-moi ici avec Oumm Oul-Hiram, elle est une de nos ancêtres."
Il parlait souvent avec Oumm Oul-Hiram , qui avait été enterrée quatorze siècles auparavant. Il écoutait et
parlait, écoutait et répondait, comme si il avait une conversation avec elle. Quand on le dérangeait, il disait: "laissez-moi,
je parle avec ma grand-mère qui est dans cette tombe." Son père l'envoyait à l'école laïque le jour, et le soir
il a étudiait les sciences religieuses. Il était un génie parmi ses camarades d'école. Après avoir terminé
ses devoirs le soir, il consacrait son temps l'étude des Tariqats Mevlevi et Qadiri . Il dirigeait les cercles Qadiri et
Mevlevi les jeudi et vendredi.
| Les enfants Adil.
Le jeune Cheikh Nazim est sur la gauche, âgé de 16 ans. |
Tout le monde à Chypre le connaissait et le décrivait comme une personne intensément spirituelle. Il apprit
la Shari'ah, la jurisprudence, la Science des récits prophétiques, la Science de la logique, l'Interprétation du Qur'an
et il était en mesure de citer les règlements juridiques concernant l'ensemble des sujets islamiques. Il pouvait
parler à partir de n'importe quel niveau spirituel. Il avait le don d'expliquer des réalités difficiles à
comprendre au moyen dans d'exemples clairs et faciles. Après ses études secondaires à Chypre, il
a déménagé à Istanbul en CE 1359 H/1940, où
ses deux frères et sa soeur habitaient et étudiaient. Il étudia le génie chimique à l'université
d'Istanbul, dans la zone de Bayazit. Il continuait à progresser dans la connaissance de la Shari'ah et dans l'étude de la langue arabe avec
son Cheikh, Cheikh Jamalouddin Al-Alassouni, décédé en CE 1375 H./1955. Il reçu son diplôme en génie chimique
et il était le meilleur de ses camarades. Les professeurs d'université l'encouragèrent à se consacrer à la recherche. Il
a dit, "je n'ai aucune attraction pour la science moderne. Mon coeur penche toujours vers les sciences spirituelles."
Étudiant à l'université, le jeune
Cheikh Nazim était excellent en génie chimique à l'université
d'Istanbul. | |
Durant sa première année à Istanbul, il rencontra son premier Cheikh spirituel, Cheikh Souleyman Arzaroumi, un Cheikh de
l'ordre Naqshbandi qui est décédé en CE 1368 H/1948. Tandis qu'il étudiait le génie chimique, il assistait au
rassemblement de ce Cheikh pour apprendre la discipline de l'ordre Naqshbandi, en plus de ses deux ordres, Qadiri et Mevlevi. On
le voyait habituellement à la Mosquée du Sultan Ahmad, seul en méditation toute la nuit. Il dit:
"Là j'ai reçu de grandes bénédictions et ressenti une grande paix dans mon coeur. J'ai
toujours accompli la prière de l'aube dans cette mosquée avec mes deux Cheikhs,Cheikh Jamalouddin Al-Alasuni
et Cheikh Souleyman Arzaroumi. Ils m'enseignaient et mettaient dans mon coeur la connaissance spirituelle. J'avais beaucoup de visions
durant cette période, qui me poussaient à aller visiter la terre sainte de Damas, mais je n'avais pas encore reçu
la permission de mon Cheikh. Souvent dans mes visions, par l'auto-négation, j'ai vu le Prophète Mouhammad
m'appelait dans sa présence. Mon coeur ressentait
le désir profond de
tout laisser et d'émigrer vers la ville sainte du Prophète
. "un jour, lorsque ce
profond désir était particulièrement intense dans mon coeur, j'ai
eu une vision dans laquelle mon Cheikh, Souleyman Arzaroumi, vint, me toucha l'épaule,
et me dit: 'maintenant la permission est venue. Tes secrets et ta confiance et ta guidance
spirituelle n'émanent plus de moi. Ma mission était de t'éduquer jusqu'à
ce que tu sois prêt à rencontrer ton véritable Cheikh, qui est également
mon Cheikh, Cheikh Abdoullah ad-Daghestani. C'est lui qui détient tes clefs. Vas le voir dans le
Sham. La permission vient de moi et du Prophète .'
[ Cheikh Souleyman Arzaroumi était un des 313 saints de l'ordre Naqshbandi, lesquels représentent les 313 messagers et suivent leurs traces. ] "La vision pris fin, j'avais reçu la permission de déménager à Sham. Je cherchais mon Cheikh pour lui raconter ma vision. Je le vis arriver à la mosquée environ deux heures après. Je couru vers lui. Il ouvrit ses bras et me dit: 'mon fils, es-tu content de la vision que tu as eu? ' Alors je sus qu'il savait tout ce qui s'était produit. Il me dit: 'n'attends pas. Prends la direction de Sham.' Il ne me donna aucune adresse ou autre information, excepté le nom, Cheikh Abdoullah ad-Daghestani. Je partis d'Istanbul en train jusqu'à Aleppo où je resta un moment. Durant mon séjour, j'allais de mosquée en mosquée, je priais, restais en compagnie des savants, passais du temps en prière ou en méditation. "Je me rendis alors à Hama, qui, comme Aleppo, est une ville très ancienne. J'essayais d'aller vers Sham, mais c'était impossible. Les Français, qui occupaient Sham, se préparaient à une attaque des Anglais. Alors je partis à Homs, à la tombe de Sayiddina Khalid ibn Walid , un compagnon du Prophète . Après l'avoir visité, je me rendis dans et priai. Un homme vint vers moi et me dit,:' j'ai rêvé du Prophète et il m'a dit, 'un de mes petits-fils viendra demain. Prends soin de lui .' Il me montra votre apparence et c'est pour cela que j'ai pu vous reconnaître.'
"J'étais tellement étonné par ce qu'il m'avait dit que j'acceptai son invitation. Il
me donna une chambre près de cette mosquée, où je restai pendant une année. Je ne sortais pas excepté pour prier et assister aux majlis de deux éminents savants de Homs, qui enseignaient Récitation ( tajwid ), l' Exégèse ( tafsir ), la science des traditions ( 'Al-hadith d'ilm ) et la Jurisprudence ( fiqh ). Il s'agissait des muftis de Homs: Cheikh Mouhammad Ali 'Ouyoun as-Soud et Cheikh Abdoul Aziz Ouyoun as-Soud. Je participais également aux enseignements spirituels de deux Cheikhs Naqshbandi, Cheikh Aboul Jalil Mourad et Cheikh Sa'id as-Souba'i. Mon coeur aspirait à partir dans le Sham. Mais comme la guerre était intense, j'ai décidé d'aller à Tripoli au Liban, de là à Beyrouth et de Beyrouth vers le Sham par d'une manière plus sûre." En 1364 H/1944 CE, Cheikh Nazim parti en bus à Tripoli . L'autobus l'emmena jusqu'au port et l'y déposa. Comme il ne connaissait personne, il errait dans les alentours lorsqu'il aperçu quelqu'un de l'autre côté de la rue. Cette personne était Cheikh Mounir Al-Malek le Moufti de Tripoli et le Cheikh de tous les ordres Soufi de la ville. Il s'approcha et me demanda: "êtes-vous Cheikh Nazim? J'ai vu le Prophète en rêve m'avertie qu'un de ses petits-fils venait à Tripoli.' Il me montra votre apparence ainsi que l'endroit où vous vous trouveriez. Il m'ordonna de prendre soin de vous." Cheikh Nazim raconte: "Je suis resté avec Cheikh Mounir Al-Malek pendant un mois. Puis, il pris ses dispositions pour que je puisse me rendre à Damas en passant par Homs. J'arrivai à Damas un vendredi, au début de l'année hégirienne, en 1945 CE/1365 H. Je savais que Cheikh Abdoullah vivait dans le quartier Hayy Al-Maidan, près de la tombe de Sayyidina Bilal Al-Habashi et de celles de nombreux descendants de la famille du Prophète , un vieux quartier rempli de monuments anciens. 'Je ne savais pas quelle était la maison du Cheikh. Une vision m'apparu à l'instant où j'étais dans la rue. Le Cheikh sortait de sa maison et m'invitait chez lui. La vision pris fin et je ne voyais personne dans la rue. La rue était déserte à cause des bombardements des Français et des Anglais. Tout le monde avait peur et se cachait dans les maisons. J'entrais en méditation afin de savoir quelle était la maison du Cheikh. C'est alors que j'eus une vision qui m'indiquait précisément une maison ayant une porte spécifique. Je la cherchai jusqu'à ce qu'à la trouver. Lorsque je m'apprêtai à frapper à la porte, le Cheikh me l'ouvrit et dit: "Bienvenue mon fils Nazim Effendi." "Son apparence hors du commun m'a tout de suite attiré. Je n'avais jamais vu un tel Cheikh. De la lumière émanait de son visage et de son front. Son coeur et le sourire radieux sur son visage étaient remplis de la chaleur. Il me conduisit dans sa chambre en me disant:" Nous t'attendions." "J'étais tellement content d'être avec lui mais je ressentais le profond désir de visiter la ville du Saint Prophète. Je lui ai alors demandé:"Que devrais-je faire?" Il me répondit:'Demain je te donnerai une réponse. Pour le moment reposes-toi ' Il m'invita à dîner et on pria ensemble la prière du soir et je me coucha. Tôt le matin (après-minuit), il me réveilla pour la prière de tahajjud. Je n'avais jamais senti autant de pouvoir et d'intensité dans une prière. J'étais dans la Présence Divine et mon coeur était de plus en plus attiré par le Cheikh. "Une vision m'apparu. Je montais une échelle qui partait de notre lieu de prière vers Bayt al-Ma'mour, la Ka'ba des Cieux. Chaque marche représentait une station dans laquelle il m'avait mis et dans chaque station, mon coeur reçu un savoir que je n'avais jamais appris ou même entendu parlé. Des mots, des expressions et des phrases étaient harmonisés dans une telle splendeur, ils rentraient dans mon coeur à chaque station où j'avais été élevé et cela jusqu'à ce qu'on ait atteint Bayt al-Ma'mour. C'est là que je vis 124 000 Prophètes qui se tenaient en rang et qui priaient avec Sayyidina Mouhammad qui dirigeait la prière. J'aperçu 124 000 Compagnons du Prophète Mouhammad se tenant en rang derrière lui. Ensuite, je vis les 7007 Saints de l'Ordre Naqshbandi qui priaient derrière eux. Et je vis enfin les 124 000 saints des autres ordres qui étaient en rang, en prière. Il restait une place pour deux personnes exactement à la droite d' Abou Bakr as-Siddiq . GrandCheikh se dirigea à cet place libre avec moi et on accompli la prière de l'Aube. Jamais je n'avais ressenti la douceur de cette prière, la beauté de la récitation était indescriptible et quand le Prophète Mouhammad dirigea la prière, la beauté de sa récitation était indescriptible. On ne peut trouver les mots pour décrire une telle expérience car elle émanait de Dieu. Quand la prière se termina, la vision pris fin puis le Cheikh me demanda de faire l'adhan de Fajr. "Nous pavons prier ensemble la prière de l'Aube. Dehors, je pouvais entendre les bombardements des deux armées. Il m'initia à l'Ordre Naqshbandi en me disant:"O mon fils, il m'a était octroyé le pouvoir de donner en une seconde à mon disciple la station spirituelle dont il est l'héritier. Comme il me disait cela, il regarda fixement mon coeur en même temps ceux-ci commencèrent à changer de couleur, passant du jaune au rouge, puis au blanc , puis au vert, puis au noir. La couleur de ses yeux changeaient au fur et à mesure qu'il mettait dans mon coeur les connaissances associées à chaque couleur. La lumière jaune fut la première, elle correspondait à la station du coeur. Il mis dans mon coeur toutes les sortes de connaissances exterieures qui étaient nécessaires à la vie quotidienne des gens. Ensuite, de la station du secret (Sirr), il me donna la connaissance des quarante confréries dont l'origine remonte à Sayiddina Ali , je me découvris moi même un maître dans toutes ces confréries. Tandis qu'il me transmettait les connaissances de cet état, ces yeux étaient devenus rouges. À la troisième station, qui est le secret des secrets (Sirr as-Sirr) et qui n'est permise que pour les Cheikhs Naqshbandi, dont l' imam est Sayyidina Abou Bakr , il transmit dans mon coeur des connaissances tandis que ces yeux étaient blancs. Puis il m'emmena à la station cachée (Khafa), la station des connaissances spirituelles cachées, tandis que ses yeux étaient verts. Puis il m'emmena dans la Station de la Complete Annihilation, la Station la plus cachée (Akhfa) où rien ne peut apparaître, tandis que ses yeux étaient noirs. Là il m'emmena dans la présence d'Allah, puis me ramena à mon existence." "Mon amour pour lui à ce moment était si intense que je ne pouvais m'imaginer m'éloigner de lui, je ne désirais rien d'autre que de rester à ses côtés et le servir toute ma vie. Mais l'orage arriva, la tornade déchira le calme. L'épreuve était gigantesque. Mon coeur fut désespéré lorsqu'il me dit : 'Mon fils, ton peuple a besoin de toi, je t'ai assez donné. Va à Chypre aujourd'hui même. Je n'étais resté qu'une nuit avec lui et maintenant il m'ordonnait de retourner à Chypre, un endroit que je n'avais pas revu depuis cinq ans. C'était un ordre terrible pour moi, mais dans la Tariqat (la Voie), le mouride (étudiant) doit se soumettre à la volonté de son Cheikh. "Après avoir embrassé ses mains et ses pieds et demandé sa permission, j'ai essayé de trouver un moyen de me rendre à Chypre. La Deuxième Guerre mondiale prenait fin. Il n'y avait aucun transport. Comme j'étais dans la rue entrain de penser, une personne vint et me dit, ' O Cheikh, avez-vous besoin de transport ? ' J'ai dit, ' Oui! Où est-ce que vous allez? ' Il répondit, ' à Tripoli. ' Il me pris dans son camion et après deux jours nous arrivâmes à Tripoli. Quand nous arrivâmes, je lui dis ' Emmenez-moi au port. ' Il dit, ' pourquoi? ' J'ai dit, ' pour trouver un bateau qui va à Chypre. ' Il dit, ' Comment? Personne ne part en mer avec cette grande guerre. ' J'ai dit, ' Peu importe, emmènes-moi là-bas seulement. ' Il me conduisit au port et m'y déposa. J'étais à nouveau étonné de voir Cheikh Mounir al-Malek venir vers moi. Il dit, ' qu'est l'est cet amour que votre grand-père a pour vous ? Le Prophète est apparu de nouveau dans mon rêve et a dit, ' Mon fils Nazim. Prenez soin de lui. '" "Je suis resté avec Cheikh Mounir al-Malek pendant trois jours. Je lui demandai de m'aider à me rendre à Chypre. Il essaya, mais c'était impossible à ce moment-là à cause de la guerre et le manque de carburant. Il ne pu trouver rien d'autre qu'un bateau à voiles. Il me dit, ' Vous pouvez y aller mais c'est dangereux. ' J'ai dit, ' je dois partir, car c'est l'ordre de mon Cheikh. ' Cheikh Mounir paya une somme considérable au propriétaire pour qu'il m'emmène. Nous avons mis les voiles. Le voyage jusqu'à Chypre dura sept jours alors qu'il prend normalement quatre heures avec un bateau à moteur." "Immédiatement, après mon arrivée et une fois que j'avais posé mon pied sur le sol de Chypre, j'eus une vision dans laquelle GrandCheikh ` Abdoullah Daghestani me disait, ' O mon fils. Rien ne pouvait enlever ton désir d'obéir à mon ordre. Tu as accompli beaucoup, en écoutant et en obéissant. À partir de maintenant, je serai toujours visible. À chaque fois que tu dirigeras ton coeur vers moi je serai là. Tu recevras une réponse à toute question que tu te poseras, directement de la Présence Divine. Tout état spirituel auquel tu souhaiteras atteindre te sera accordé du fait de ton entière soumission. Les Saints sont tous contents de toi, le Prophète est satisfait de toi. Une fois ses paroles terminées, je le senti à côté de moi et depuis lors il ne m'a jamais quitté. Il est toujours à côté de moi." Cheikh Nazim commenca à prodiguer la guidance spirituelle et les enseignements islamiques à Chypre. Beaucoup de disciples vinrent vers lui et acceptèrent l'Ordre Naqshbandi. Malheureusement c'était l'époque où toute religion était interdite en Turquie et comme il faisait partie de la communauté turque de Chypre, la religion y été également interdite. Même l'Adhan( l'appel à la prière) été interdit. Sa première action après son arrivée dans sa ville natale fut de se rendre à la mosquée et de faire l'adhan en arabe. Il fut immédiatement emprisonné et demeura en prison pendant une semaine. Dès qu'il fut libéré, il se rendit à la grande mosquéede Nicosie où il fit l'adhan du minaret de la mosquée. Cela mit les fonctionnaires en colère et ils intentèrent un procès contre lui. Tandis qu'il attendait le procès, il parcourait toutNicosie et se rendait dans les villages voisins pour y faire l'adhan. En conséquence, beaucoup de procès furent intentées contre lui, il y'en avait 114. Les avocats lui conseillèrent d'arrêter de fairel'adhan, mais il leur répondit, "Non, je ne peux pas car le peuple doit entendre l'appel à la prière."
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Cheikh Nazim jeune, étudiant de GrandCheikh Abdoullah Al-Daghestani. |
Le jour de l'audition arriva pour les 112 cas. Si il était poursuivi et reconnu coupable, il aurait pu recevoir une peine de plus de 100 ans. Les résultats des élections présidentielles en Turquie sortirent ce jour même : un homme nomméAdnan Menderes avait été élu. Sa première action en tant que Président fut d'ouvrir toutes les mosquées et de permettre de fairel'Adhan en arabe. C'était un miracle de notreGrandCheikh. Durant ces années passées à Chypre, Cheikh Nazim a parcouru tout le pays et a aussi visité le Liban, l'Egypte, l'Arabie Saoudite et beaucoup d'autres pays pour donner des enseignements sur la tariqat. En 1952, il retourna à Damas où il épousa Hajjah Amina Adil, une des mourides (étudiants) de GrandCheikh. Il resta à Damas et se rendait annuellement à Chypre pour y passer les trois mois de Rajab, Sha `ban et Ramadan. Il habitait à Damas avec sa famille et partait à Chypre avec elle quand il s'y rendait. Il a deux filles et deux fils. Ses VoyagesCheikh Nazim avait l'habitude d'aller chaque année au pèlerinage; il était le leader de Hadj pour le convoi de pèlerins chypriotes. Il a fait 27 pèlerinages en tout. Il s'occupait des mourides et des disciplesde GrandCheikh. Une fois GrandCheikh lui a ordonné d'aller de Damas à Aleppo à pied et de s'arrêter à chaque village qu'il rencontrait afin diffuser les enseignementsNaqshbandi, la connaissancedu Soufisme et la connaissance de la religion. La distance entre Damas et Aleppo est d'environ 400 kilomètres. Le voyage lui a pris plus d'une année pour aller et revenir. Il marchait un ou deux jours, atteignait un village, restait une semaine dans le village en propageant les enseignements de l'Ordre Naqshbandi, en dirigeant ledhikr, en éduquant les gens, se rendant ensuite dans le village suivant. Bientôt son nom était sur toutes les lêvres, de la frontière de la Jordanie à la frontière de la Turquie prèsd'Aleppo. Dans le même ordre d'idée, GrandCheikh ordonna une fois Cheikh Nazim de parcourir Chypre à pieds. Il passait d'un village à un autre, appelant les gens à l'Islam, à quitter l'athéisme, la laïcité et le matérialisme et revenir vers Allah. Il devint tellement connu et aimé partout à Chypre, que la couleur de son turban et de son manteau, tous deux d'un vert foncé, devinrent célèbres dans toute l'île qui l'appelait "CheikhNazim la tête verte" (Sheih Nazim yesilbas).
| Cheikh Nazim dans sa maison à Chypre. | Il y a quelques années il a effectué un parcours semblable à travers la Turquie. Tous les ans, depuis 1978, il a passé trois à quatre mois visitant une région de la Turquie. En un an il a visité la région d'Istanbul, Yalova, Bursa,Eskisehir et Ankara. Lors d'un autre voyage, il s'est renduà Konya, Isparta,Kirsehir. Il s'est aussi rendu une autre année dans la partie sud, d'Adana à Mersin,Alanya, Izmir,Antalya. Et une autre année il est allé dans la région de l'est, Diyarbakir,Erzouroum, jusqu'à la frontière de l'Irak. Il aussi séjourné vers la Mer Noire, se déplaçant d'une région à une autre, d'une ville à une autre, d'une mosquée à une autre, propageant la parole d'Allah, la spiritualité et la lumière partout où il allait. Il est accueilli partout où il va par des foules de gens ordinaires, de fonctionnaires ainsi que par des membres de gouvernements. Il est connu sous le merveilleux surnom d'Al-Kibrisi partout en Turquie. Il était le Cheikh de l'ancien président de la Turquie, TurgutOzal qui l'a extrêmement bien respecté. Actuellement, il est bien connu partout en Turquie à cause de la place de choix que lui accordent les médias et la presse. Il est interviewé presque chaque semaine par des chaînes de télévision, des journalistes afin de connaître ses opinions sur les événements et l'avenir de la Turquie. Il suit la voie du juste milieu recommandée par le Prophète, lui permettant de tracer une ligne de démarcation entre le gouvernement laïque et le groupe islamiste. Cela apporte le bonheur et la paix aux coeurs et aux esprits, que ce soit les gens
ordinaires ou l'élite.
| Rencontre avec le pape Benoit XVI
a Nicosie a Chypre. |
Dès 1974, il commença à visiter l'Europe, voyageant chaque année de Chypre à Londres par avion et prenant la route
pour
retourner à Chypre. Il continue à rencontrer toute sorte de personne, de différents pays et de différentes langues, de fois et
de cultures différentes. Les gens continuent de prendre la shahada, de suivre laTariqat et de connaître les secrets spirituels provenant de
lui. Cheikh Nazim avec son épouse et leurs deux
filles (devant) dans leur maison à Chypre. En tant que Cheikh de l'ordre Mevlevi, Cheikh Nazim porte le turban traditionnellement
enroulé sur le grand the tall Mevlevi sikke.
Comme Shah Naqshband était le Mujaddid à Boukhara et en Asie
centrale, comme Sayyidina Ahmad as-Sirhindi Al-Mujaddedi était le Revivificateur du 2ème Millénaire, comme SayyidinaKhalid
Al-Baghdadi était le Revivificateur de l'Islam, de la Shari'ah etla Tariqat dans le Moyen-Orient, Cheikh Mouhammad Nazim Adil Al-Haqqani est
maintenant Celui qui revivifie, Celui qui renouvelle et Celui qui appelle à Dieu en cette ère de la technologie et du progrès
matériel. Son sourire et son visage rayonnant est chéri partout en Europe, car il a insufflé dans la vie des gens le
premier véritable goût de la spiritualité. Récemment en 1991, il a voyagé en Amérique. Il
a visité plus de 15 états lors de son premier voyage. Il a rencontré beaucoup de personnes de croyances et de religions
différentes : musulmans, chrétiens, juifs, sikhs, bouddhistes, hindous et des croyants du New Age. Plus de 15 centres de l'Ordre Naqshbandi
en Amérique du Nord ont dès lors été construites. Il a entreprit une deuxième visite en 1993 et a visité beaucoup
de villes et régions, visitant des mosquées, des églises, des synagogues et des temples. Grâce à lui, plus de 10 000
personnes en Amérique du Nord se sont converties à l'Islam et ont accepté l'initiation à l'Ordre Soufi Naqshbandi.
En 1986, il a été appelé à voyager en Extrême-Orient : au Brunei, en Malaisie, à Singapour, en Inde, au Pakistan,
au Sri Lanka. Il a visité toutes les grandes villes de ces pays. Il a été accueilli par des sultans, des présidents, des
membres du Parlement, des hauts dignitaires des gouvernements et bien sûr par le peuple partout. On le considère comme le saint de
l'Époque au Brunei. Il a été accueilli par un peuple généreux et particulièrement par le Sultan, Hajji Hasanal
Bolkiah. Cheikhs Nazim est considéré comme un des grands Cheikhs de l'Ordre Naqshbandi en Malaisie. Au Pakistan, il est reconnu
comme Celui qui revivifie la Tariqat et il a des milliersde mourides. Au Sri Lanka, parmi les fonctionnaires et le peuple, plus de 20 000 sont
ses mourides. Les musulmans de Singapour le respectent beaucoup et nombreux sont sesmourides.
Cheikh Nazim avec le Sultan du Brunei (à gauche) et
le Prince de Malaisie Raja Ashman. Il a visité le Liban de nombreuses fois où nous avons fait sa connaissance. Une
fois j'étais dans le bureau de mon oncle, qui était le Secrétaire général pour les Affaires Religieuses au Liban, une
position gouvernementale haut placé. Il était le temps de prier Asr et mon oncle, Cheikh Moukhtar Alayli avait l'habitude de prier dans le Masjid
Al-Oumari Al-Kabir à Beyrouth. C'était une église à l'époque de `Oumaribn Al-Khattab
et l'église avait été transformée en une mosquée à
cette époque. Jusqu'à ce jour, les fondations de la mosquée sont celles de l'ancienne église. Mon oncle dirigeait
la prière et mes deux frères et moi priions derrière lui. Un Cheikh vint prier à côté de nous. Il regarda mon
frère et lui dit: « Tu es un tel et un tel » et mentionna son nom. Il regarda mon autre frère et mentionna son nom. Il me regarda et fit
de même. Nous étions très étonnés car nous ne l'avions jamais vu auparavant. Il avait également
reconnu mon oncle. Mon frère aîné insista pour qu'on invite Cheikh Nazim à la maison et mon oncle vint avec
nous. Notre invité dit, "j'ai été envoyé par Cheikh ` Abdoullah et il m'a dit, 'après la prière
de Asr, celui qui est à ta droite se nomme ainsi, l'autre s'appelle un tel et ainsi de suite. Initie-les à l'Ordre Naqshbandi. Ils
feront partie de nos disciples. ' Le fait qu'il connaisse tous nos noms nous a stupéfié et nous étions attirés
par lui. Étant assez jeune, J'étais particulièrement attiré par lui. Dès lors, il pris l'habitude
de visiter Beyrouth régulièrement. Nous allions souvent à Damas chaque semaine pour voirGrandCheikh ` Abdoullah et Cheikh
Nazim. Nous y avons reçu de nombreux enseignements spirituels et avons été témoin des pouvoirs miraculeux qu'ils é
tendaient sur les coeurs de ceux qui cherchent. Nous étions tellement attirés par eux, que nous priions toujours notre père de nous laisser aller les voir chaque dimanche. La maison de Cheikh Nazim ne désemplissait jamais. Cent visiteurs au moins passaient chez lui chaque jour. Il était au service de chacun d'entre eux. Sa maison se trouvait près de celle de GrandCheikh sur Jabal Qassiyoun, une montagne qui surplombait la ville, sur le côté sud-est de Damas. Il a vécu dans une maison de stuc modeste dans laquelle tout était simple, soit fait à la main, dans du bois ou dans une autre matière naturelle. Ses Retraites spirituellesSous l'ordre de Cheikh ` Abdoullah Daghestani, il a effectué sa première retraite en 1955, à Soueileh, en Jordanie. Il y a passé six mois. Le pouvoir et la pureté de sa présence ont attiré des milliers de mourides, à un point tel,que Soueileh, les villages environnants,Ramta et ` Amman ont compté d'innombrables mourides des Cheikhs. Des savants, des fonctionnaires et de nombreuses personnes ont été attiré par sa lumière et sa personnalité. Quand il n' avait encore que deux enfants, une fille et un fils, il a été convoqué par notre Grandshaikh, Cheikh `Abdoullah ad-Daghestani. Il lui a dit, "j'ai reçu un ordre du Prophèteselon lequel tu dois faire une retraite dans la mosquée de ` Abdoul Qadir Jilani à Bagdad. Vas et restes là-bas pendant six mois." En décrivant cet événement,
CheikhNazim dit, "je n'ai pas posé de questions à Cheikh. Je ne suis même pas retourné chez moi. Je me suis immédiatement
dirigé vers Marja, au centre-ville. Je n'ai pas pensé: ' j'ai besoin de vêtements, j'ai besoin d'argent, j'ai besoin de provisions. ' Quand il a dit, ' Vas! ' Je suis allé. J'étais tellement ravi d'effectuer la retraite avec Sayyidina ` Abdoul Qadir, que je suis allé directement à Marja. Quand j'atteint la ville, après avoir marché, je remarquais qu'un homme me regarder. Je le regardais et il et il me reconnu. Il demanda, ' CheikhNazim, où allez-vous ? ' Je dis, ' à Bagdad. 'C'était un mourid de GrandCheikh. Il dit, ' je vais à Bagdad moi aussi! ' Il avait un camion chargé de marchandises à livrer à Bagdad. Il m'emmena avec lui." "Quand j'entrais dans la mosquée de Sayyidina ` Abdoul Qadir Jilani il y avait un homme géant, qui fermait la porte de la mosquée et la maintenait fermée. Il dit, ' CheikhNazim! ' ' Oui, ' je répondais. Il a dit, ' je suis celui qui est chargé d'être à votre service pendant votre séjour ici. Venez avec moi. ' J'étais étonné, mais mon coeur n'était pas surpris car nous savons que dans la tariqat tout est toujours arrangé par la Présence Divine. Je le suivais pendant qu'il s'approchait de la tombe de l'Intercesseur du Trône(Ghawth Al-`Azam) et je salué mon arrière-arrière-grand-père , Sayyidina ' Abdoul Qadir Jilani. Alors il m'emmena dans une chambre et me dit, ' Chaque jour je vous servirai une bol de soupe aux lentilles avec un morceau de pain. '" "Je quittais ma chambre uniquement lors des cinq prières. Sinon je passais tout mon temps dans la chambre. J'étais capable d'atteindre un état qui me permettait de réciter
tout le Coran en neuf heures. Je récitais en plus 124,000 Dhikr de Kalima (ia ilaha illallah) et 124,000 salawat
(des prières sur le Prophète) en plus de la lecture complète du Dala'il Al-Khayrat. Ajouté à cela je récitais régulièrement 313,000 ' Allah Allah , aussi bien que toutes les prières qui m'ont été assignées. Chaque jour des visions successives m'apparaissaient. Ces visions m'ont fait passé d'un état à un autre jusqu'à ce que je sois annihilé dans la Présence Divine." "Un jour j'eus une vision dans laquelle Sayyidina ` Abdoul Qadir Jilani m'appelait à sa tombe et il disait, ' O mon fils je t' attend à ma tombe. Viens! ' Je pris immédiatement une douche, pria deux cycles de prière et je me dirigeais vers sa tombe qui était seulement à quelques pas de ma chambre. Quand j'y arrivais, je me mis à contempler et je dis, as-Salam ` alayka ya jiddee (' Que la Paix sois sur vous O mon grand-père '). Immédiatement je le vis sortir de la tombe et se mettre debout à côté de moi. Il y'avait derrière lui un Grand Trône décoré de pierres rares. Il me dit, ' Viens avec moi et assieds-toi avec moi sur ce trône. ' "Nous étions assis tel un grand-père avec son petit-fils. Il souriait et disait, ' je suis content de toi. La station de tonCheikh Abdoullah al-Fa'iz ad-Daghestani Al-Fa'iz Abdoullah est très élevé dans l'Ordre Naqshbandi. Je suis ton grand-père et je te passe maintenant, de moi directement , mon pouvoir d'Intercesseur de l'Arche et je t'initie maintenant directement à l'Ordre Qadiri. '" Quand Cheikh Nazim termina sa retraite et qu'il était sur le point de partir, ilalla voir la tombe de Sayyidina ' AbdoulQadir Jilani pour lui dire au revoir.Sayyidina ' Abdoul Qadir Jilani lui a apparu physiquement et lui dit, "O mon fils. Je suis très satisfait des états que tu as atteint dans l'Ordre Naqshbandi. Je renouvelle ton initiation à l'Ordre Qadiri." Sayyidina ` Abdoul Qadir Jilani a alors dit, "O mon petit-fils, je vais te donner une preuve de ta visite." Il l'embrassa et lui donna dix pièces de monnaie. Ces pièces de monnaie étaient celles de son époque, pas la notre .Cheikh Nazim détient ces pièces jusqu'à ce jour. Avant de partir, CheikhNazim a donné au Cheikh l'avait servi pendant sa retraite, sa jubba (un manteau) comme souvenir. Il lui dit, "j'ai porté ce manteau pendant toute ma retraite, comme une natte pour dormir dessus, ou comme un habit pour prier et faire le dhikr. Gardez-là et Allah vous bénira, Sayyidina Mouhammadvous bénira et tous les Maîtres de cet Ordre vous béniront" Le Cheikh prit le manteau, l' embrassa et le porta.Cheikh Nazim quitta Bagdad et retourna à Damas, en Syrie. En 1992, quand Cheikh Nazim était à Lahore, au Pakistan, il a visité le tombeau de Cheikh `Ali Houjwiri.Le Cheikh de l'Ordre Qadiri l'a invité chez lui et CheikhNazim y a passé la nuit. Lors de la prière deFajr, le Cheikh a dit, "O mon Cheikh, je vous ai retenu ici ce soir pour vous montrer un manteau très précieux, dont nous avons hérité il y a 27 ans. Il est passé d'un grand Cheikh de l'OrdreQadiri à un autre de Bagdad et finalement il nous a été remis. Tous nos Cheikhs l'ont gardé et en ont pris soin, car c'était le manteau personnel (jubba)du Ghawth (Le Secours) de son époque. "Un Cheikh turc de l'Ordre Naqshbandi a fait sa retraite dans la mosquée et le tombeau de Sayyidina ' Abdoul Qadir Jilani. À la fin de sa retraite, ce Cheikh a donné le manteau comme un présent à un Cheikh Qadiri qui l'avait servi pendant sa retraite. Avant que ce Cheikh Qadiri ne décède, il ordonna à ses successeurs de prendre grand soin de ce manteau, parce que si quelqu'un le porte, il sera guéri de toute maladie. Toute chercheur qui porte ce manteau, qui est sur le chemin vers la Présence Divine, sera facilement élevé à des hautes stations de Vision." Il ouvrit le tiroir et sorti le manteau plié dans un contenant en verre . Il ouvrit le contenant et en sorti la joubba.Cheikh Nazim souriait. Le Cheikh lui demanda, "qu'est -ce qu'il y a mon Cheikh ?" Cheikh Nazim répondit, "Cela me remplit d'un grand bonheur.
C'est le manteau que j'ai donné au CheikhQadiri à la fin de mon khalwat (ma retraite)." Quand le Cheikh en prit connaissance, il
embrassa la mainde Cheikh Nazim, lui demanda de renouveler son initiation à l'Ordre Qadiri et de l'initier à l'Ordre Naqshbandi. Allah
prend bien soin de ses saints, où qu'ils aillent, au moyen de ses serviteurs sincères et bien- aimés. Retraite
spirituelle à MadinaDe nombreuses fois on a ordonné à Cheikh Nazim d'effectuer des retraites dont
la durée variée, de 40 jours à un an. Les retraites spirituelles ont aussi varié quant au niveau d'isolement par rapport au contact extérieur : parfois il n'y avait aucun contact, parfois il y avait un petit contact nécessaire, du fait des prières quotidiennes en congrégation; et parfois plus de contact était permis pour assister aux rassemblements de la communauté, aux présentations ou au dhikr. Il a fait de nombreuses retraites dans la ville du Prophète. Il a dit: "Personne n'a jamais eu le privilège d'être en retraite avec son Cheikh. J'ai eu le privilège de faire une retraite spirituelle dans la même pièce que mon Cheikh à Madinah Al-Munawwara. C' était dans une chambre ancienne près de la Sainte Mosquée du Prophète. La pièce avait une porte et une fenêtre. Dès que j'entrais dans la pièce avec mon Cheikh, il bloqua la fenêtre au moyen de planches. Il me donna l'autorisation de quitter la chambre seulement pour accomplir les cinq prières quotidiennes dans la Sainte Mosquée du Prophète." "Mon Cheikh m'avait ordonné de maintenir la pratique Nazar bar Qadam, ' l'Observation du Pas, ' quand je marchais pour aller faire les prières. En disciplinant et en contrôlant la vue, cette pratique permet de se déconnecter de tout sauf d'Allah, Tout-puissant et Glorifié et Son Prophète." "Mon Cheikh n'a jamais dormi durant cette retraite. Pendant un an je ne l'ai jamais vu dormir, ni toucher la nourriture. On nous donnait un bol de soupe de lentilles et un morceau de pain chaque jour. Il me donnait toujours sa part. Il buvait seulement de l'eau et il n'a jamais quitté la chambre." "Jour après jour, nuit après nuit, mon Cheikh lisait le Coran sous la lumière d'une lampe, faisant Dhikr et levant ses mains en du'a (prière). Pendant des heures il faisait des du'a (supplication) et chaque du'a ne ressemblais jamais à une autre. Chacune était différente de l'autre et pendant l'année, il n'a jamais répété la même du'a. Parfois je n'étais pas capable de comprendre la langue de la du'a car c'était la langue du paradis. Je ne pouvais comprendre ces du'a que grâce aux visions et aux inspirations qui venaient dans mon coeur." "Je ne savais pas quand la nuit passait et quand le jour arrivait, j'en prenais conscience qu'au moment des prières. Pendant un an entier, GrandCheikh ` Abdoullah n'a jamais vu la lumière du jour et voyait seulement la lumière de la bougie. Je voyais la lumière du jour seulement quand je sortais pour accomplir les prières." "Lors de cette retraite j'ai été élevé à des niveaux différents de spiritualité. Un jour je l'ai entendu dire" O Allah, donnez-moi le Pouvoir d'Intercession, le Pouvoir d'Intercession que Vous avez accordé à Votre Prophète, d'intercéder pour tous les hommes le Jour du Jugement dernier et les élever jusque dans Votre Présence Divine. "Pendant qu' il disait cela, j'avais une vision dans laquelle j'éxpérimentais le Jour du Jugement et Allah, Tout-puissant et
Glorifié, descendait sur Son ` Arsh (Trône) et jugeait les hommes. Le Prophète était à la droite de la Présence Divine. GrandCheikh était à la droite du Prophète et j'étais à la droite de GrandCheikh." "Après le Jugement d'Allah, il autorisa le Prophète à intercéder. Quand le Prophète intercéda et termina, il ordonna à GrandCheikh de donner ses bénédictions et d'élever les hommes au moyen du pouvoir spirituel qui lui a été attribué. La vision prit fin en même temps que le Cheikh disait: ' Alhamdoulillah, Alhamdoulillah, Nazim Effendi, j'ai obtenu la réponse. '" "Ces visions ont continué. Un jour, il me dit après que j'ai terminé la prière Fajr: Nazim Effendi, regarde! ' Où devrais-je regarder, en haut, en bas, à droite ou à gauche ? C'est alors que je me dis: regardes dans son coeur. Aussitôt que je regardais dans son coeur, j'eus un grand dévoilement et j'aperçus Sayyidina ` Abdoul Khaliq Al-Ghoujdawani (q) qui apparu dans son corps physique et me dit, ' O mon fils, ton Cheikh est unique. Il n'y a personne de semblable à lui qui est jamais venu auparavant. ' Alors il invita GrandCheikh et moi à venir avec lui." "Immédiatement nous nous sommes retrouvés avec Sayyidina ` Abdoul Khaliq dans un autre endroit sur la terre. Il dit: Allah, Tout-puissant et Glorifié, m'a ordonné d'aller vers cette roche, ' et nous le suivions vers la roche. Il dit, ' Allah m'a ordonné de frapper cette roche. ' Quand il frappa la roche, un cours d'eau incroyablement puissant a jailli de la roche, ce que je n'avais jamais vu auparavant. Sayyidina ` Abdoul Khaliq dit alors: cette eau jaillit aujourd'hui et va continuer de se déverser comme cela jusqu'au Jour du Jugement. ' "Alors il dit : Allah Tout-puissant m'a dit qu'Il crée de chaque goutte de cette eau, un ange de lumière, qui chantera ses louanges jusqu'au Jour du Jugement. Et Il m'a ordonné en disant, ' O Mon serviteur Abdoul Khaliq Al-Ghoujdawani, ton travail est de donner un nom à chaque ange. Tu ne peux donner le même nom deux fois. Tu dois donner un nom différent à chacun et compter leurs louanges. Tu diviserez les récompenses de leurs louanges et les distribueras aux disciples de l'Ordre Naqshbandi. Tu as cette responsabilité. La vision prit alors fin. J'étais très attiré part Sayyidina ` Abdoul Khaliq Al-Ghoujdawani et impressionné par sa tâche incroyable." "Les visions continuaient à avoir lieu de la même manière. Lors du dernier jour de notre retraite, après Fajr, j'entendais des pleurs à l'extérieur de la chambre. J'entendais une grande voix et beaucoup de voix plus petites, comme celles de nombreux enfants qui pleuraient. Ces pleurs ne se sont pas arrêtés, mais je ne pouvais pas aller voir qui pleurait car je n'avais pas la permission. Le son des pleurs continuait à augmenter et a continué pendant des heures. "Alors GrandCheikh m'a regardé et a dit:' Nazim Effendi, sais-tu qui pleure ? ' Bien que je savais que ce n'était pas des cris d'êtres humains, j'ai dit:' O mon Cheikh, vous savez mieux que moi. ' Immédiatement il me dit: c'est Iblis (Satan) et ses soldats. Sais-tu pourquoi ils pleurent ? ' J'ai dit, ' O mon Cheikh, vous savez mieux que moi. Il dit: ' Satan a annoncé à ses diables que deux personnes sur cette terre ont échappé leur contrôle. ' "Alors j'eus une vision, je vis Satan et ses soldats encerclés par une chaîne du paradis qui les empêchait d'atteindre mon Cheikh et moi. Cette vision prit fin. Alors GrandCheikh dit, ' Alhamdoulillah, le Prophète est satisfait de nous et je suis satisfait de toi. ' Alors il mis sa main sur mon coeur et j'aperçus immédiatement le Prophète et 124,000 Prophètes, 124,000 Compagnons, 7007 Saints Naqshbandi, 313 saints Glorifiés, le cinq Qutbs et le Ghawth. Tous me félicitaient et chacun versait dans mon coeur sa connaissance divine. J'héritais d'eux les secrets de l'Ordre Naqshbandi et les secrets des 40 autres Ordres Soufis." Ses MiraclesEn 1971, Cheikh Nazim était à Chypre pendant les trois mois de Rajab,Shacban et Ramadan, comme d'habitude. Un jour, durant le mois de Shacban, on reçu un appel de l'aéroport à Beyrouth et c'était le Cheikh qui nous disait de venir le chercher. Nous étions étonnés de son arrivée, comme nous ne l'attendions pas, mais nous sommes rapidement allés le chercher. Il nous dit, "le Prophète m'a ordonnéde venir vous voir aujourd'hui parce que votre père va mourir. Je dois le laver, le mettre dans son linceul, l'enterrer et retourner ensuite à Chypre." Nous avons dit: "O notre Cheikh, notre père est en bonne santé, il va bien." Il dit:"C'est ce que l'on m'a ordonné." Il était absolument sûr de lui et comme on nous avait appris à accepter ce que le Cheikh dit, nous nous sommes soumis à lui. Il nous dit de réunir la famille et de les emmener voir mon père une dernière fois. Nous l'avons cru et nous avons appelé toute la famille. Chacun étais étonné et certains n'y ont pas cru quand nous les avons appelés; certains sont venus et certains ne sont pas venus. Mon père n'était au courant de rien, mais voyait seulement les parents venir le visiter comme quelque chose d'ordinaire. Il était sept heures moins le quart. Cheikh dit: "Maintenant je dois monter à l'appartement de votre père afin de réciter sur lui le chapitre Ya Sin ash-Sharif du Coran pendant qu'il passe dans l'autre monde." Il monta à l'appartement de mon père à partir de notre appartement qui se trouvait au-dessous. Mon père le salua à la porte et lui dit: "O CheikhNazim , cela fait longtemps que nous vous avions pas entendu réciter le Coran, pourriez-vous le lire pour nous ?" Alors Cheikh Nazim commenca à réciter le chapitre Ya Sin ash-Sharif du Coran. Dès qu'il termina le chapitre, l'horloge frappa sept coups. À ce moment précis, mon père s'écria: "Mon coeur, mon coeur!" Nous l'avons étendu et mon frère et soeur, qui sont tous les deux docteurs l'ont examiné. Son coeur battait à toute allure, hors de contrôle et quelques minutes après il rejoint l'au-delà. Chacun regarda Cheikh Nazim avec un respect mêlé de crainte et d'étonnement. "Comment savait-il?" Nous nous demandions. "Comment était-il venu de Chypre juste pour cette raison ? Quel genre de saint est-il ? Comment connaissait-il le moment exacte? Quel genre de secret portait-il dans son coeur ? Quel genre de saint parfait est-il, qui connaît des choses que les gens ne peuvent pas connaître ?" Le secret qu'il porte provient de l'amour d'Allah et de sa miséricorde pour lui. Allah lui a octroyé ce pouvoir et prescience parce qu'il a gardé sa sincérité, sa piété et sa fidélité à la religion d'Allah et a rempli ses obligations, a accompli ses prières et a honoré Son Saint Coran. Il ressemble à tous les saints de l'Ordre Naqshbandi qui l'ont précédé, à tous les saints des autres ordres avant lui, à ses grands-pères Sayyidina ` Abdoul Qadir Jilani et Sayyidina Jalalouddin Rumi et à MouhyideenIbn Arabi qui ont suivi et préservé la tradition de l'Islam pendant 1400 ans.
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